rocket man

Moi je dis, que la 7ème ville du Danemark valait bien le déplacement!

La journée avait déjà bien débuté. Après un bel orage, dans la nuit, qui plut à ma douce, un homme nous transmet enfin, la carte de l’île au trésor des bouteilles de gaz « Easy click », pour notre réchaud.. Puis en revenant vers le parking, nous tombons nez à nez avec une cantine internationale, dans une ancienne gare routière désaffectée (AARHUS STREET FOOD), qui réunit sous son toit, dans des conteneurs multicolores, des cuisines du monde.

On commande au pays qui nous donne le plus envie,( pour nous c’était une spécialité danoise, le burger!.. Non! je blague, c’était la « tartelleter », sorte de bouchée à la Reine aux asperges et poulet. Délicieuse!) et après, nous nous asseyons où nous voulons sur des bancs et tables de kermesse.

Très chouette, très vivant, très bonne idée à installer en France si nous étions des investisseurs, mais nous sommes seulement des touristes.

Après cet encas, nous arrivons à Horsens, ville réputée pour l’organisation de ses concerts de Rock, d’AC/DC à Robbie Williams en passant par Elton John ou les Rolling Stones ( dixit le Guide du Routard)…. Et kiki était là à notre arrivée, dans cette ville soudainement agitée??? ( La réponse est dans le titre…)

Sir Elton John, ( un des premiers CD qu’on m’a offert à un Noël, une compilation, pochette bleue). 75 ans et tout un dentier!… Et une nouvelle hanche en plastique aussi… Mais bon, ça, on le sait, parce qu’on l’entendait bien, quand il marchait.

Comme nous avions les cheveux, collés pour Stéphanie et sans boucles pour moi, nous décidons de réserver une place pour la nuit dans un camping avec douche chaude!

Sur place, on se dit que ce serait dommage de ne pas aller voir Elton, puisqu’il est vivant et qu’il est là. Alors on cherche des places sur internet. Ma chérie douée de patience et de perspicacité pour ces choses là, nous dégote 2 places de dernière minute, utilisables par flash code.

Nous n’avons plus qu’à nous préparer. Ça tombe bien, Stéphanie avait pris son sac spécial concert (petit range tout qui ne prend pas de place) et moi, quel heureux hasard, j’avais une chemise au col pelle à tarte dans ma valise.

Cheveux l’OREAL pour Stéphanie et boucles sublimes pour moi, nous partons à la recherche d’un bus. Le stade, la CASA Arena, est à 5 kilomètres. Le chemin est long et la pluie n’arrange pas nos cheveux. Nous attrapons un bus et nous y arrivons enfin! Et surtout nous y entrons!!!! Nos places étaient valides!

A 19h30, Elton est là! Nous manquons d’être renversés par le public sexagénaire, tant il est fou de joie!

A 22h, Elton grimpe sur une chaise monte- escalier, et part on ne sait où, derrière un rideau en haut de la scène, avec des images sur grand écran qui montre des fleurs, des papillons et des nuages roses. C’est beau!

Nous tenons à remercier le public qui ne nous en a pas voulu:

– de bruiter la marche de Sir Elton, quand il se levait de son piano pour saluer son public à chaque fin de morceau ( Couic couic couic….) et ses pets quand il se rasseyait. (chacun fait le bruit qu’il veut)

– d’avoir fourché son nom en l’appelant « Elton Donne » ou « Elton Sonne »

– d’avoir essayé de chanter en anglais ( » so teurn amande…teurn amande…. teurn amande sade songue… »)

– d’avoir accompagné les choeurs (« OuuuuuuOuuuuOuu Ouuuuuuuuu! »)

– de s’être moqué de lui à chaque bourrasque de vent : « Regarde sa perruque va s’envoler! » ou d’avoir supposé que tous ces camions en back stage étaient, pour la moitié, réservés aux protections urinaires et Stéradent de l’ensemble du groupe !

– d’avoir chercher des noms de sosie des membres de son groupe (On a cru voir Brad Pitt aux percus, et Sim à la batterie )

– d’avoir fait des grimaces sur les selfies des amoureux.

– et enfin, d’avoir pu bousculer malencontreusement nos voisins, avec notre chorégraphie impromptue.

Nous avons passé une bonne soirée et Elton et ses amis musiciens ont bien cartonné pour leur âge!. Je souhaite à tout le monde d’avoir la même pêche qu’eux plus tard!

Quand au retour, il fut plus long. Attente d’un bus, puis montée dans un bus pris dans les bouchons qui nous fait dire qu’on irait plus vite à pied, attente d’un autre bus qui ne vient pas, auto-stop de voitures qui ne s’arrêtent pas, à part deux jeunes permis qui nous signalent qu’ils n’ont pas le droit de prendre des auto-stoppeurs (« Bah pourquoi vous vous arrêtez??) et par dépit, marche de 3 kilomètres jusqu’au camping. Mais quand on est groupie et qu’on vient de France, rien que pour le voir, ça ne compte pas!

Vive les soirées improvisées!