schnell! Schnell!
– » Quoi?!… Encore en Allemagne????!… »
Oui! Mais vite! vite!… Je ne sais si c’est Simone qui veut absolument retrouver ses origines natales ou si c’est nous qui ne savons pas où aller, mais pour un pays qu’on devait traverser rapidement, je trouve aussi, qu’on y est souvent! Mais là c’était un passage éclair car nous sommes aujourd’hui en Autriche!! Au pays de Sissi.
-« Nooooon? »
-« Si, si! »
C’est peut-être le Dieu des Jeux de Mots qui nous oriente ?
Nous sommes donc, depuis le départ, à 9 pays traversés dont 4 fois l’Allemagne.
-« Quoi??? Mais ce n’est pas possible ce que vous racontez. Nous qui lisons assidument ce blog, nous en comptons 8 dont 3 fois l’Allemagne »
-« Oui, en effet, vous suivez bien! Mais attendez la suite. Comme on n’a pas eu de réseau pendant 2 nuits, vous ne savez pas tout. Vous comprendrez tout à la fin de celui-ci! »
Ce choix de re-traverser l’Allemagne aujourd’hui, est dû à une erreur d’itinéraire au départ de Prague. Nous sommes partis trop vite (« AhAh, bonne blague avec Simone qui roule à 50km/h). Nous étions sûrs qu’il fallait passer par les villes de CESKY fallait faire, avant le Parc national de Sumava et sa forêt, (une des plus grandes d’Europe), mais CESKY fallait faire, après. C’est comme ça!… Faut s’adapter!
Quand à nos deux jours dans le parc, nous en avons profité pour faire des randonnées.
Après notre nuit du camping aux latrines qui puent, et à l’ambiance de chercheurs d’or. (Arrivés sous la pluie. Ciel gris et chargé. Tentes et caravanes éparpillées au hasard sans emplacement attitré. Hommes avec chapeaux de randonnée trempés, tombant sur leurs visages burinés, poncho, bottes, cigarette au bec, regard méfiant, assis sur un caillou, devant un foyer aussi grand qu’un pot de chambre, des fumées qui montaient un peu partout dans le ciel sur le terrain. Descriptif rapide pour vous montrer l’ambiance) nous quittons les lieux discrètement au réveil pour aller se promener du côté de BOROVA LADA.
Il fait beau, le chemin est paisible à marcher, quand à mi-parcours notre téléphone vibre. Nous regardons .
C’est un message de notre opérateur (« facture?.. offre promotionnelle??? »)
-« Vous changez de réseau. Bienvenue en Allemagne etc etc… «
Fin du suspense pour notre décompte! … Nous ne pensions pas que nous étions si près de la frontière allemande.
Après la balade, changement d’endroit. Je voulais absolument me balader dans une forêt primaire, une forêt jamais touchée par l’Homme. ( « Le contraire de la forêt de L’isle-Adam , propre, lumineuse, rectiligne »)
Nous nous installons donc sur le parking des départs de randonnée. Il y a un espace herbu et déjà des tentes. Ce sont des tchèques de vacances. Là aussi, (contrairement au Danemark où tout est précis, prévu, dirigé), comme pour notre premier camping, les feux s’allument là où leurs toiles sont posées. Mais comme il fait beau, ça fait plus détendu.
Le matin, je pars en éclaireur pour un footing. Cette région est signalée comme habitée par des loups, bien sûr, mais aussi par des ours et des lynx. Pour que ma chérie puisse marcher sereinement, cette fois-ci, je chante Bouba. Pas le rappeur, mais Bouba, l’ourson.
Je ne sais pas si c’est ça, mais en tout cas, on n’en a pas vu ni la queue, ni la patte, ni l’oeil!….
Nous sommes à 835 mètres et nous voulons atteindre le sommet himalayesque ( Ahah!) du Mont Boubin à 1326 mètres. Génial! Certains endroits de la forêt sont sombres, touffus, effrayants, d’autres sont plus clairs avec de grands sapins aux tronc gris et aux pointes de branches acérées vers le milieu, et d’autres encore montrent des souches d’arbres tronçonnées d’une coupe franche. Il y a même des escaliers avec une rampe tout en bois.
-« Et pourquoi pas un ascenseur!???… Je croyais qu’une forêt primaire ne devait pas être touchée par la main de l’Homme???? Where is the supercherie??? ….Où est ma super chérie? ….Aaaah! T’es là!!!! »
Au sommet, un observatoire tout en bois aussi, permet de dépasser les cimes des arbres pour une vue panoramique. C’est payant! On trouve ça dingue de devoir payer pour gravir encore une centaine de marches, après en avoir bavé pendant 2 heures.
Méditation et comme on n’aime pas revenir sur nos pas, nous repartons par un autre chemin…. Aïe! On aurait dû méditer un peu plus. Nous arrivons à l’opposé de notre point de départ, à 1035 mètres. On se repère, on prend la direction de gauche. Ça grimpe de nouveau pour redescendre 1 heure après, à 1055 mètres.
On ne parle plus beaucoup. On économise notre souffle. Et nous n’avons plus d’eau. Mes blagues ne font plus rire Stéphanie, ni moi non plus d’ailleurs. Si on veut gagner quelques centaines de mètres on doit soit longer une ligne ferroviaire ( Stéphanie pas trop chaude), soit couper par un enclos à chevaux.(Stéphanie toujours pas trop chaude).
Tension, réflexion, traversage!…
On retrouve Simone avec plaisir après un semi-marathon dans les montagnes.
Et, après une bonne douche, nous sommes contents d’être dans le combi quand la pluie se met à tomber!
Vive la connexion internet ! ( J’aime pas perdre au Scrabble!)