therme minus ?
Mais noooooon! Nous continuons notre aventure, voyons!….Nous avons encore plein de choses à faire et à voir! Et des gens à rencontrer…
Jeudi soir, par exemple, au camping de POROSZLO, près de TISZAFÜRED, nous avons fait connaissance en fin de journée de Yuri (Georges) et de sa petite copine Pfiouuuu (Pfiouuuuu aussi. Son prénom était très compliqué à nous dire et traduire.) Pour changer, notre Simone a servi d’intermédiaire. Ils sont venus de leur emplacement pour nous exprimer leurs compliments sur notre combi et pour y jeter un oeil. Nous leur avons fait la grande visite gratuitement, et avec grand plaisir. Salle de bain, salle de danse, cuisine, bureaux, chambres etc… Yuri a même voulu voir le moteur.
-« Ah!??? …. Euh d’accord, pas de problème…. Chuchotement : Ma chérie, il est où déjà le moteur? A l’avant?… Ah oui, non c’est vrai à l’arrière… »
Yuri possède une « Cécile », une FIAT 126 polonaise de 1984. ( Ou Fiat Polski produite entre 1973 et 2000). Elle est carrée, toute mignonne, deux cylindres, 600 cm3 de puissance et plein d’autres trucs qu’il m’a dit mais que je n’ai pas compris. Il a refait entièrement le moteur. (Je le sais, il m’a montré des photos. C’est con, je n’ai pas pu montrer les miennes, je ne les avais pas sauvegardées! )
C’était un joli petit couple et désirait une photo de notre Simone. Là, il voulait payer. Alors, il est parti chercher un alcool local (« Oh non! Mon foie! ») et contre deux shots, on les a photographié devant notre chère et tendre. On s’est même mis avec eux ! Comme ça ils auront aussi un souvenir de nous, même s’ils ne le voulaient pas!
Vendredi, nous changeons encore d’itinéraire au dernier moment pour suivre l’affluent le TISZA.
Nous le modifierons une nouvelle fois après une pause essence. Nous cherchons l’endroit pour 2 nuits qui nous permettraient de survivre aux chaleurs dépassant le 40° annoncé. Parce que là nous sommes en plein dans la « Grande Plaine » Hongroise. « La Grande Plaine », un endroit plat, sec et aride où même le vent ne veut pas y passer.
Nous nous arrêtons à LAKITELEK, une impression d’ancienne ville balnéaire communiste, désertée. Pourtant elle vaut le coup : que ce soit au niveau de son bord de TISZA ou que ce soit de sa piscine thermale, l’ambiance est tranquille.
Nous sommes installés sur un coin d’herbe près d’une grande place, et personne ne nous dit rien. On nous regarde avec curiosité (Tiens! Des touristes! Ça faisait longtemps qu’on en avait vu!) et les gens s’excusent de s’installer auprès de nous. (« ça ne vous dérange pas??? »).
Ce matin nous avons eu droit, rien que pour nous à un défilé de la police montée hongroise.
-« Tu penses que c’est parce qu’ils savent pour notre blog et nos millions de lecteurs, ma chérie? »…
La Hongrie est réputée pour ses eaux thermales. Plus de 1200 bains/douches existent dans le pays, et pendant ces deux derniers jours (vendredi et samedi) nous avons profité d’un (« YES! »). Génial, nous avons adoré. A part l’eau sulfurée à 35°C qui ne rafraîchit pas trop, nous préférons la méthode à l’ancienne d’une bonne douche froide pour moi, ou de la piscine bondée pour ma chérie.
L’ambiance dans l’enceinte est extraordinaire. C’est familial et c’est un transport émotionnel dans une certaine liberté du passé.
Des grosses bouées (Cygne rose, canard jaune, fusée bleue…) qui prennent de la place, des gens qui se lancent de gros ballons arc en ciel au-dessus des têtes, des filles sur les rebords, des mamies qui nagent, des papis assis, des enfants qui plongent et tout ce joyeux bazar dans une piscine carrée de 20 mètres de côté. Personne ne se bouscule, tout le monde profite en bonne intelligence. Pour accompagner cette journée, un jeune frimeur, lunettes de soleil, peigne dans le caleçon de bain à fleurs, cigarette au bec et main levée pour donner le rythme, télécharge de la musique à fond sur sa grosse enceinte JBL. Bee-Gees, Abba, techno, chansons italiennes, et ça marche! Il est hors de question de baisser le son ou de l’arrêter!
Il y a du monde partout. Sous les arbres à dormir sur des transats prêtés par la piscine, en famille sur une table de pique-nique, entre copains sur l’herbe avec une glacière qui sert la bière ou le whisky, en couple, allongés sur une serviette, dans des hamacs… Il y a de l’ombre partout et croyez-moi, pour ces deux jours elle était nécessaire. Nos gouttes de sueurs s’asséchaient avant de tomber sur le sol!….
Quand aux THERMES, elles sont séparées en trois hexagones sous trois grand parasols qui offrent des températures légèrement différentes mais l’image est belle, avec des porte-manteaux et bancs en bois sur les côtés pour accrocher les peignoirs ou serviettes.
LAKITELEK a été une très agréable surprise!
Vive les écrevisses!