ya! ourt!
-« Ah Aaaah!…. Où pouvons-nous bien être avec cette énigme?…. Serait-on revenu une nouvelle fois en Allemagne? »
Dimanche 31 juillet, nous ne faisons rien. Paraissons-nous trop maigre? … Est-ce encore le charme de Simone??… On nous apporte à manger! Deux mici (Hmmmm pas du tout beurp! Mais vraiment très Hmmmm) et des pommes de terres faites au barbecue. Encore un roumain, prénommé George (Gheorghe), installé à quelques mètres de nous, qui nous apporte ce plat avec des mots comme « bonjour monsieur », « Je m’appelle Georges » et « vive la France! ». C’était très bon, surtout après ma sieste. ( » Mais qu’est-ce-qu’ils sont gentils ces roumains! ») Nous lui rendons la pareille avec une tartine de confiture à la mûre…. Oui! Mais faite maison à la casserole avec des mûres de Roumanie achetées sur le bord de la route!
Le soir, nous hésitons sur notre parcours du lendemain. Nous voulions nous rendre en Serbie pour un festival de trompettes gratuit à GUCA, mais en même temps, nous considérions que nous n’avions pas assez vu de cette belle Roumanie et de ces habitants si accueillants. Une nouvelle fois gros dilemme et grosses questions. La nuit effectuera encore son office de bon conseil pour le lendemain.
Lundi 1er Août. Nous avons la décision :
-« Puisque le Danube Bleu n’est pas Bleu, pourquoi n’irions nous pas voir si la Mer Noire est vraiment Noire??? Ce voyage est aussi fait pour apporter un intérêt scientifique basé sur des explorations neutres et sincères! »
Nous remballons notre matériel, nous remercions l’accueil de ce camping, et au moment de partir un autre couple de Roumain nous offre à chacun un bonbon au chocolat!
-« Alors là! Plus d’hésitation, nous restons en Roumanie! Tant pis pour les fanfares internationales du festival! Let’s go vers la mer. Nous remonterons plus tard par la Bulgarie! »
Une nouvelle fois, nous reprenons la route des camions avec toutes ses infrastructures parfaites et la pipe gratuite ou presque pour les routiers.
Mais mais mais… C’est stressant !!!! Nous connaissions la conduite à la grecque, nous découvrons la conduite à la Roumaine qui est sensiblement identique. Ça double sur les lignes blanches, les zébras, dans les virages, sans aucune visibilité à une vitesse qui dépasse le mur du son. Camions, voitures, tracteurs, charrettes!… C’est dingue! Et arrivés dans la grande ville de CRAIOVA, nous n’imaginons pas rouler 500 kilomètres de plus, sur cette voie de fous du volant ! Nous faisons halte pour réfléchir une nouvelle fois sur notre destination!
– » Dans la musique, il vaut mieux finir sur une bonne note que sur une mauvaise! Nous bénéficions de superbes souvenirs de ce pays, ne tentons pas de les gâcher par ce stress roulant! bifurquons! »
Nous trouvons un spot dans la campagne roumaine, entre deux champs de tournesol sur le plat d’une colline. L’endroit et la lumière sont magnifiques.
Mardi 2 Août, Nous continuons notre route vers…vers…. Alors vous avez trouvé???… Et oui, vers la Bulgarie et ses fameux yaourts!
De la folie pure ce passage de frontière avec ce pont enjambant le Danube. Pour explication, le Danube sert de frontière entre la Roumanie et la Serbie et aussi entre la Roumanie et la Bulgarie. Il n’y a que trois passages au-dessus de ce très large fleuve. (Un barrage pour la Serbie et deux ponts pour la Bulgarie) Pour vous dire qu’il n’y pas grand chose sur 700 kilomètres de frontière! Et le pont que nous avions choisi, entre CALAFAT (Roumanie) et VIDIN (Bulgarie) n’est pas le plus solide. Plusieurs fois il a été consolidé. Quand nous nous approchons, nous apercevons une file de camions sur le bas côté.
-« Que fait-on?…. On s’installe derrière? »
Bah non! Il ne faut pas! Mais alors pas du tout! Et heureusement!…. Des voitures nous doublent, nous les suivons. Les deux voies sont devenues 3. Sur 15 kilomètres, nous dépassons les transports routiers immobilisés et les quelques autres que nous croisons s’écartent aussi sur les côtés pour éviter les face-à-face.
Au poste frontière, nous tombons sur de vrais fonctionnaires habitués de cet état de fait. Nous sommes sur la file pour automobile et devant nous, seulement 15 véhicules. Tous passent au compte goutte suisse. A chaque voiture qui franchit la barrière, pour ne pas user le démarreur, nous pou…ssons fa…ci…le…ment (« hmmmpfff!!! ») Simone dans la place libérée. Quand une heure après, c’est à notre tour de fournir les passeports. Je vois un moustachu, bedonnant qui fait à moitié la sieste et qui prend tranquillement nos papiers. Quant au deuxième au cheveux gris par l’attente, dans la cabine d’à côté, il récupère nos documents et me sort deux fois: « One moment… One moment » avant de me les rendre.
-« Bah oui, bien sûr pourquoi se presser!? »
Nous payons un péage. Pas cher. 7 euros. Je tourne la clé de contact…. Rien! Juste un bruit de démarreur qui faiblit!
-« Oh non il ne manquerait plus que ça! »
Encouragement, compliment pour Simone. Deuxième tentative… Yes! Ça démarre! Nous soufflons et nous partons seuls sur ce long pont. Il re risque pas de se fissurer avec un camion et une voiture qui passe tous les quarts d’heure.
De l’autre côté de la frontière, c’est pareil. 15 kilomètres de bouchon.
Pourquoi toute cette lenteur? Combien de jours les routiers restent dans cet embouteillage avant de franchir la frontière?….. On ne sait pas mais on n’est pas surpris de les voir rouler super vite après!
Nous sommes maintenant à BELOGRADTCHIK, la route est redevenue plus calme et jolie comme on aime, et on ne regrette pas du tout ce nouveau choix de direction!
Vive les imprévus!
