ah que viennent les valses de…
Hier soir, en allant nous laver aux sanitaires des morts, le cimetière était éclairé par ces fameuses bougies du distributeur, et avec les étoiles dans le ciel, le spectacle était formidable. Qui les allume, je n’en sais rien. Le bedeau? Le curé?? Le Saint-Esprit??…
Ce matin, nouvelle portion de route jusqu’à Vienne. Première partie sympa : La route des hips! vins…. Beaucoup de vignes, beaucoup de virages et beaucoup beaucoup de lignes blanches.
Puis, une fois les derniers ceps passés, on regrette notre « Romantic strasse », la route des amoureux, longue de 380 km qui rejoint la ville de Salzbourg à Vienne.
-« Oh! Toi tu veux nous parler de Sissi! »
-« En effet, car cette route passe par BAD ISCHL (qu’on n’a pas vu), la ville où François-Joseph s’est fiancé avec Sisi (En Autriche ça s’écrit comme ceci) et qu’il l’y a vu pour la dernière fois bien des années plus tard!… Snif! Ça me donne envie de chialer toutes ces conneries! snif!… Trop sensible moi! »
Nous ne retrouverons plus le Danube avant Vienne.
Nous prenons un camping pour deux nuits. Dans une capitale, je le recommande. Moins de soucis de parking, de vols, d’hygiène etc…
En fin de journée, nous décidons de manger dans la capitale. Nous nous faisons tout beau, et main dans la main, nous nous dirigeons vers la sortie du camping. Et qui voit-on arriver sur son lourd vélo?….
-« Non, non, Pas Romy Schneider en vélo, mais notre bon ami Antoine!!!!! »
Mais qu’est-ce qu’il fait ici?…. On lui manque?…. Il veut monopoliser le chapitre « rencontre » de notre blog???….Ou bien peut-être qu’il veut qu’on le ramène chez lui????…. Stéphanie suggère qu’il nous a peut-être retrouvé pour nous donner les 3 livres dont il voulait s’alléger à Prague, avant son retour sur Vannes…???
Il venait de faire 120 km de la frontière Tchèque à Vienne en 7 heures, et toujours avec le sourire, il nous explique qu’il trouvait plus simple de longer le Danube pour rentrer chez lui! (« Sans doute!… Le trajet le plus court entre un point A et un point B, est de repartir en arrière par un point C, c’est bien connu!… Bizarre ce breton! »)
Nous sommes bien sûr contents de se retrouver et on lui confirme qu’il ne regrettera pas son choix.
Nous le quittons. 10 minutes après nous sommes à une entrée de métro, et encore 10 plus tard, nous sommes dans le centre ville.
Grandes façades dans les tons blancs ou écrus, têtes de lion, têtes incrustées, guirlandes, chérubins, etc etc… et des statues! Beaucoup de statues. Sous les balcons, sur les toits, dans les coins, au milieu des places! Très impressionnant!
Nous mangeons à la terrasse d’une rue piétonne une spécialité viennoise (escalope panée, citron, patates!… Je ne savais pas que j’étais spécialiste de la cuisine Autrichienne chez moi…) et nous continuons notre balade jusqu’au bord du Danube, pour trouver un dernier bar.
Sur notre parcours, nous voyons un café ouvert, club de jazz, le JAZZ ZWE. Nous y entrons sans gêne. Nous sommes arrivés à l’entracte, et on nous demande de payer moitié prix pour la deuxième partie. On accepte. C’est le groupe « ALMENDRO QUARTET » avec « Michel Berger » à la guitare, « Emmanuel Petit » au saxophone, « Eric Judor » à la batterie et « Le fils de Jugnot, Arthur » à la contre-basse. Le guitariste est français, timide et peine à présenter ses compositions ou reprises, haut et fort.
Dans un coin, la tenancière, 70 ans, son appareil photo en position, a le Jazz dans le sang et ça se voit.
Elle bat parfois la mesure avec son pied ou son bras. elle ferme les yeux pour mieux apprécier le son et sa vie, c’est cette passion dévorante. Elle a fréquenté tous les plus grand jazzmen du monde entier, elle connaît le rythme et aura le sens critique constructif que « Michel » trop académique et pas assez dans le lâcher prise, demandera à écouter plus tard.
Nous passons un très bon moment avec des solos endiablés de chacun de ces musiciens. Stéphanie kiffera la contre-basse et moi la batterie.
Une bonne heure après, nous rentrons!
Vive Lance Armstrong!