festival!
La veille, en rentrant de notre journée de touristes en chaussettes, nous tombons sur une affiche de festival « POHODA » avec en tête d’affiche, Nick Cave et aussi Metronomy, les seuls noms qu’on connaissait; et qui se déroulait ce week-end. Ça finissait samedi soir. On se dit qu’on devrait se renseigner sur Internet, mais on oublie…
Le samedi, nous prenons le temps de nous baigner dans le lac, de se laver et de déjeuner avant de prendre la route. Il est 13h. Nous avons 150 kilomètres à faire pour la ville de CICMANY , répertoriée elle aussi, dans le patrimoine de l’UNESCO ( « Non! Nous ne sommes pas sponsorisés par eux! »)
Nous avons des courses et de l’essence à acheter, avant de partir. Nous nous répartissons les tâches. Je suis à la station service et un homme m’interpelle sur Simone ( » Et de quelle année elle est et d’où vous venez et gnagnagna et gnagnagni »), quand il me dit qu’avec sa femme et sa fille, ils vont au festival de POHODA.
-« Hein? Quoi?…. Et c’est où?… Et y’a qui ce soir?…. Et c’est combien la place???…Y’a un camping?….Pouviez pas le dire plus tôt! »
Il répond à toutes mes questions jusqu’à ce qu’il en ait marre parce qu’il ne veut pas arriver au festival, trop tard.
C’est sur la route, le prix est correct et on peut dormir sur place!… Je rejoins Stéphanie au supermarché et sans aucune difficulté, je la convainc de nous arrêter à l’aéroport de TRENCIN pour tenter de s’introduire dans le festival. (« Et c’est super mon amour, il n’y a pas d’avion qui décollera ou atterrira pendant les concerts!!!! »)
Arrivés sur place, nous suivons simplement les panneaux indicateurs, et en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, nous sommes au bungalow de l’accueil.
– » Ticket parking, entrée festival, por favor! »
– » We have not mais beaucoup de pesos pour acheter tout ce que vous bon vous semble amigo! »
Comme c’est le dernier jour et qu’il est déjà tard, ils nous font un prix pour la totale. On se fait plaisir, on se paie une nouvelle fois, l’impromptu!
Notre place est au début de la véritable entrée et de ses festivités! (« Cool! On aura moins à marcher! ») Et ça tombe bien parce qu’une heure plus tard on sera obligé de faire un aller-retour, car Stéphanie n’avait pas pris son appareil photo, sur son nez c’était ses lunettes de soleil, et il allait bientôt faire nuit, et particularité des festivals non occidentaux, il n’y a pas de fouilles de sacs à l’entrée. On pouvait donc récupérer de quoi faire l’apéro devant un bon groupe d’inconnus. Parce qu’on ne connaissait aucun groupe. Il venait de Slovaquie bien entendu mais aussi de Grande-Bretagne, d’Australie, de Corée, de France…. Festival International!
Il y a plusieurs scènes et on se fie au hasard avec une envie de découverte française. Nous découvrons Snail Mail,(« moui! »), Liane La Havas (« Mmoff! »), Kokoroko (« Pourquoi pas! »).
Après notre repas burger au boeuf bourguignon, sous un chapiteau, le groupe français Murman Tsuladze (« Ah oui! Là! Là! On valide!) Grosse montée de danse des pieds qui bougent tous seuls et sur scène ils font le show! Excellent! Lunettes de soleil, cigarettes au bec, et déshabillage torse nu réussi pour le chanteur, après plusieurs tentatives pour enlever sa veste et sa chemise. On a pu entendre une française dans le public qui criait (« A poil! »)… ( On a réécouté sur le site Spotify et c’est pas pareil! Il manque quelque chose! Peut être des pectoraux??)
En fin de soirée c’était surtout des Didjis. Nous rentrons fatigués nous coucher dans Simone, qui gentiment nous attendait.
Nous avons adoré ce festival sur une piste d’aéroport! Très spacieux et plein de stands divers et variés, comme un champ de tournesol perdu, une grande roue ou un observatoire.
L’ambiance était super chouette (Mais ça, je le dis à chaque festival… Des gens joyeux, des sourires, des danses, des maquillages). Le cadre entre les montagnes avec la chaleur nocturne, était très agréable. Et l’organisation au top!!!! Très très bon moment!
Nous avons réussi à re-croiser la dame et sa fille de la station service. Pas le monsieur. C’était dingue avec tout ce monde! Et nous avons fait connaissance d’un jeune couple qui sont depuis 7 ans ensemble. Lui français et gendarme, elle Slovaque et en étude de médecine. Ils sont jeunes mariés mais à cause de papier administratifs qui manquent toujours, elle n’a pas pu faire le concours de l’école de médecine française pour rentrer à l’Internat. Elle termine donc ses études dans son pays, et ils se voient dès qu’ils le peuvent!…. (Et on se plaignait de nos 150 km de distance!)…
Vive les festivaux!….