cap nord !…
De la Croatie!
Lundi 12 septembre, nous sommes réveillés par le cri d’une mouette!
– » Ma chérie, une mouette!!!.. »
On n’en avait pas encore vu le poil d’une plume, depuis notre arrivée au bord de mer!… Etait-elle perdue? Se croyait-elle en Bretagne?
Petit plongeon rapide, petit bain de soleil et nous reprenons la route.
Nous décidons de visiter SIBENIK. Au parking du port, près de la gare routière, je dis :
-« Tiens, c’est bizarre, cet endroit me dit quelque chose. Il ressemble étrangement à l’arrêt de bus de notre excursion avec les enfants, lors de notre premier voyage ensemble en 2016. Nous avions vu un joli panda entouré de deux de nos filles, et un jongleur de la bouteille d’eau. »
-« Mais non, c’était à SLIP ! (SPLIT, évidemment!.)
Plus nous avançons, plus ma chérie a du mal à déglutir. Elle commence à reconnaître certaines rues.
Elle n’a plus le choix, elle doit confirmer mon impression.
-« Ah oui! On l’a visité avec les enfants! »
Restaurant.
Risotto poisson pour ma chérie et pâtes aux moules pour moi, puis balade dans les rues que nous espérions ne pas avoir fait, il y a 6 ans. On a à peu près réussi, je crois.
On reprend la route, pour trouver un spot. La route longe la mer. Le premier indiqué par notre site internet ne nous plaît pas, nous continuons. Il est tard. Nous nous arrêtons sur une voie en impasse, à deux mètres de la route, sans accès à une plage. Ça nous change de nos 3 premiers spots qui nous incitaient à rester. Là c’est sûr, nous bougerons le lendemain.
Mardi 13 septembre, après une nuit où je fus réveillé toutes les heures, non pas par le bruit d’un camion, mais par :
-« P*****, Font chier ces camions! Ils roulent tout le temps ou quoi??? »….
Nous avançons comme prévu, sur le parcours.. Nous faisons à peine 5 kilomètres de plus, que nous découvrons des endroits magnifiques, ombragés face à la mer.
-« C’est con! On aurait roulé dix minutes de plus hier et on restait un jour de plus! »
C’est le piège des spots sauvages, c’est agaçant des fois. Tant pis!…. Nous continuons.
Depuis SIBENIK, les côtes sont plus désertiques. Surtout au niveau de la végétation. Beaucoup d’arbustes grillés par la chaleur et le manque d’eau. Et sur les îles en face, aucun arbre! C’est un nouveau décor!
Par contre au niveau de la circulation, nous croisons un nombre incroyable de camping-cars (surtout allemands et autrichiens), de motos, de 4L et,
-« oui!… nous ne rêvons pas! Pinçons-nous ma chérie!… Un combi T2 comme le nôtre mais tout vert! …. Viiite! Faisons lui de grands signes ma chérie! »
Klaxons, appels de phares, grands gestes de la main par la fenêtre, il faut qu’ils nous voient! (« COUCOUUUU!!!!! ») ….. On se croise….
Le conducteur nous fait un doigt!
-« Qu’est-ce-que c’est que ce nazebrok!…. Va mourir! Pauvre nul!… Oh l’autre! En plus il est moche ton combi! »
On se ressaisit et on essaie d’oublier l’incident. On arrive à KARLOBAG, sur un parking dans les hauteurs de la crique qui nous offre une vue sensationnelle.
Repas du midi de 14h35 rapide. Une de nos deux chaises commence à craquer.
-« Mais au fait, j’ai des outils sous la banquette!?!…
Je suis content de les utiliser, même pour un fauteuil!… Je m’équipe: masque, gants, charlotte, scotch!.. Pourvu que ça tienne jusqu’en Normandie. Objectif numéro 1 de cette fin de voyage!
Nous partons nous baigner. Après le spot nul de la veille et la chaise qui se fait la malle, nous découvrons une eau super froide, mais sur cinq centimètres en surface! Nous ne comprenons pas ce phénomène. D’habitude c’est l’inverse. La plage est composée de ballast de voies de chemin de fer sur toute sa longueur. Nous devons trouver une place sans se couper et une fois obtenue, ne plus bouger! Ça nous désespère! Comme si la Croatie ne voulait plus de nous! Après tous ces bons moments passés ensemble! Quelle ingratitude!
Mercredi 14 septembre, nous reprenons une nouvelle fois la route.
On s’approche de plus en plus du Nord de la Croatie et donc de la frontière Slovène. Nous espérons trouver un coin sympa pour y rester quelques jours et profiter de cette mer si attirante, avant de ne plus la voir pour plusieurs mois.
Nous nous posons sur une île reliée par un pont au continent, près de la ville de KRK…. Non, non, je ne me suis pas trompé, je n’ai pas oublié de voyelles. Et elle se prononce comme vous le sentez! Nous, nous le disons « Krk! ».
Le spot est moyen et la météo change. Nous risquons de la pluie ces prochaines heures!…
-« Okay, okay, la Croatie!… On s’en va! T’inquiète pas!…. Nous reprenons bientôt la direction de notre maison…. »
Vive les intempéries!